Peuplades du bout du monde : les pandaren
(Document laissé par Grispil Runargent à l'enclave de la Guilde des Explorateurs de Theramore, après sa rencontre avec Chen Yamate, Maitre Brasseur de Pandaria, dans la jungle de Feralas)
- Description générale
Toutes les races qui vivent sur Kalimdor considèrent les pandaren avec un intérêt curieux. Originaires selon eux d'une île appelée Pandaria (île qui n'a jamais été visitée), ces créatures paisibles ont apporté dans leurs bagages une véritable passion pour la bière, des techniques de méditation et de formidables arts martiaux pour commencer une nouvelle vie sur le continent.
Les pandaren sont les plus petits spécimens des races zoomorphes et paraissent vraiment minuscule à côté de leurs cousins à la stature imposante, les furbolgs. Ils ressemblent bien moins à des bêtes, toutefois, que ces derniers. Ils accordent plus d'importance à l'honneur, à la discipline et à l'amitié qu'à n'importe quelle autre vertu. Gagnez l'amitié et la confiance d'un pandaren, et vous aurez un compagnon et un protecteur jusqu'à la fin de vos jours.
- Religion
Tout comme les furbolgs, les tauren et les nains du clan Wildhammer, les pandaren observent une religion chamanistique, rendent un culte à la Mère Nature et honorent leurs morts. Ce sont d'excellents géomanciens qui tirent directement leur pouvoir sacré de la Mère Nature. Ils observent également une nouvelle philosophie (nouvelle pour les habitants de Kalimdor, bien évidemment) : dans leur société, les pandaren préfèrent réagir plutôt qu'agir d'abord. Ils se considèrent comme l'eau qui coule autour d'un rocher ; l'eau ne pousse jamais le rocher hors du chemin, mais se contente de le contourner. Ils appliquent ce principe plutôt banal à chacune de leurs activités quotidiennes. S'ils s'attèlent à une tâche, et qu'ils échouent, ils considèrent qu'ils s'y sont mal pris, et tentent à nouveau leur chance. Ils ne se lamentent pas sur leurs échecs passés, et pensent que si leur stratégie n'était pas la bonne, ils s'en sortiront mieux la prochaine fois. Cette doctrine semble simpliste, mais les pandaren l'appliquent en toutes circonstances, qu'ils brassent leur bière ou qu'ils partent à l'aventure. Ce sont des gens calmes et affables qui n'hésiteront pas à tendre une main amicale à un étranger sur la route - cependant, si l'étranger se révèle hostile, cette main se refermera sur lui, telle un étau impitoyable.
Ils adoptent la même attitude envers leurs arts martiaux qu'envers toutes leurs autres activités. Ils utilisent les techniques qui marchent le mieux et les perfectionnent pour arriver à des résultats réellement impressionnants ; sinon, ils négligent ce qui ne donne pas de résultats probants. Si une jambe blessée ne peut permettre à un pandaren de donner un coup de pied suffisamment haut, celui-ci abandonnera cette prise et en perfectionnera une autre. Confronté à un adversaire trop grand pour lui, un pandaren ne gâchera pas un temps précieux à vouloir utiliser la force brute, puisque l'adversaire représente à ses yeux le rocher dans la rivière. Il trouvera un moyen plus subtil de venir à bout de son ennemi en utilisant le moins de force possible. Les pandaren font des moines redoutables qui suivent leur doctrine à la lettre et perfectionnent leur art du combat comme bon leur semblent.

- Les pandaren, maîtres brasseurs
Ceux qui rencontrent pour la première fois des pandaren sont souvent surpris par une caractéristique largement répandue dans leur société : une passion sans limite pour la bière. La plupart des gens portés sur la méditation et la religion, en Kalimdor, considèrent que l'alcool est la boisson de la populace, un liquide qui assombrit l'esprit et qui empêche de regarder vers les dieux. Cette perspective ne provoque que l'hilarité chez les pandaren. Pour eux, la journée idéale débute par une séance de méditation et s'achève avec le partage d'une bonne bouteille entre amis. Ils aiment aller à la rencontre de gens qui vivent leur vie pleinement ; ils adorent l'aventure, et se sentent comme des poissons dans l'eau dans une taverne, à se raconter des histoires et offrir des tournées générales. Les voyageurs assez chanceux pour rencontrer un pandaren et boire de sa bière goûteront sans doute au meilleure breuvage de leur vie. Bien malheureusement, ils n'apprécieront plus autant, après cette expérience fantastique, la bière traditionnelle de Kalimdor.
- Les pandaren, la Horde, et l'Alliance
Bien que leur arrivée sur Kalimdor soit toute récente, les pandaren ont déjà développé des rapports étroits avec les nains d'Ironforge. Les nains apprécient la bonne boisson et les belles histoires, et sont toujours impatients de raconter leurs propres aventures. Les pandaren ont toujours apprécié leurs séjours à Bael Modan, où ils ont pu apprendre de nombreuses choses sur l'Alliance, la Horde et le Fléau. Tout comme les nains, ils honorent grandement leurs ancêtres, et feront tout pour aider ces derniers dans leur quête des artéfacts titans. Ils pensent que pour un homme, connaître ses origines est une chose capitale s'il cherche à capter l'essence profonde de sa vie. Ils ont aussi sympathisé avec les demi-elfes, qui commencent à partager la même philosophie d'acceptation de la vie que les pandaren, et il leur arrive souvent de voyager ensemble.
La plupart des pandaren ne sont arrivés que récemment sur Kalimdor, mais certains d'entre eux ont été impliqués dans la bataille qui a opposé Illidan Stormrage aux habitants de Kalimdor. La plupart d'entre eux étaient à Bael Modan lorsque l'appel aux armes de l'Alliance a retenti pour exhorter les guerriers à arrêter les armées nagas et elfes de sang qui se rendaient en Northrend. Pour honorer leurs hôtes, les pandaren se sont battus à leur côté, et c'est durant cette bataille qu'ils se sont forgés une opinion sur toutes les autres races.
Les pandaren ont apprécié la plupart des autres races indépendantes qu'ils ont rencontrées. Puisqu'ils ont décidé de rester eux-même neutres, ils respectent la tendance des autres à ne pas prendre position. On comprend qu'ils s'identifient plus facilement avec les races qui partagent la même philosophie de vie qu'eux. Certains pandaren ont passé des mois en compagnie de furbolgs récemment et partagé leur vie primitive dans la Forêt d'Ashenvale. Il leur arrive de sympathiser avec les demi-orques qu'ils rencontrent, mais ne comprennent absolument rien au train de vie des gobelins. Comme les autres races du continent, ils ne s'intéressent pas aux elfes de sang et aux nagas. Enfin, à leurs yeux, les trolls forment une race des plus étranges : ils manipulent la magie divine, mais à des fins maléfiques, ce qui ne correspond en aucun cas à la philosophie pandaren.
Leur amitié envers les nains d'Ironforge, néanmoins, n'entraînera pas nécessairement leur ralliement à l'Alliance. Les pandaren considèrent que l'Alliance accorde trop d'importance à la politique, aux traités en tous genres et à la magie arcanique alors que, eh bien, tout ce dont un homme a besoin dans la vie, c'est de franchir la porte de chez lui, d'aspirer une bonne bouffée d'air, de sentir la terre vibrer sous ses pieds et de toujours poursuivre sa route ainsi. De plus, le fonctionnement de l'Alliance est pétri de complications inutiles aux pandaren : bien qu'ils apprécient leurs visites à Theramore (surtout pour les tavernes locales), ils n'ont nullement l'intention de s'y installer.
Ils ont énormément de points communs avec la Horde, d'un point de vue strictement spirituel, mais ils ne risquent pas de s'allier à elle. Ils estiment que les races qui composent la Horde sont en pleine convalescence, et qu'elles ont besoin d'effectuer un retour sur elles avant d'élargir le champ de leurs alliances.
Sinon, les pandaren ne font que visiter.

- L'empire pandaren
L'Empire pandaren fut fondé avant la Grande Fracture du monde. Il partageait ses ressources et son savoir mystique avec la nation hautaine des elfes de la nuit. Lorsque l'obsession des elfes de la nuit pour les forces de la magie les conduisit aux bords de la folie, les pandaren cessèrent toute relation avec les Kaldorei et les quittèrent à jamais. Les clans pandaren, ou Shao'din, entamèrent une longue traversée des mers et bâtirent des cités de pierre et de bambou, modestes mais charmantes, sur l'île qu'il nommeraient plus tard Pandaria. Ils y vécurent en paix pendant de nombreuses générations jusqu'à la Fracture. Certains guerriers, comme les danseurs de guerre pandaren, se sont aventurés hors de Pandaria pour partir à la découverte d'autres horizons comme Kalimdor.
La société pandaren a évolué depuis sa fondation. Où se tenait jadis un empire grandiose qui égalait en puissance celui des alliés elfes de la nuit, se trouve désormais un peuple simple qui n'aspire qu'à la paix et à la sécurité. Le monde reste toutefois un endroit dangereux, et ce n'est qu'à travers l'acceptation de la violence inhérente à la vie que les pandaren pourront continuer à prospérer.
La société pandaren est, par nombre de ses aspects, compartimentée. Les pandaren placent la paix et la créativité au-dessus de toute autre chose. La plupart des pandaren sont des poètes et des chanteurs, et les artisans sont tenus en haute estime par le reste de la population. Pour protéger leur civilisation et leur idéal, ils ont du toutefois créer une caste de guerriers : du simple lancier jusqu'au plus grand shodo-pan, ce sont ces soldats qui assurent la survie de la culture pandaren.
- L'armée pandaren
Les lanciers : Les lanciers des clans pandaren sont dévoués à la protection de leur peuple. Maîtres du maniement de la lance Pan, de nombreux lanciers rêvent de devenir les défenseurs d'élite de leur nation, les danseurs de guerre. De fait, on dit souvent d'un lancier qu'il est encore en train " d'apprendre la danse ". Les troupes de lanciers sont entraînées par un danseur de guerre qui supervise ses apprentis et détermine les élèves qui sont susceptibles d'apprendre la Danse de la Guerre.
Les danseurs de guerre : Resplendissants dans leurs armures de bambou et armés de leurs lames shaktani, les danseurs de guerre représentent le parangon de la vision pandaren par rapport au monde. Pour les pandaren, chaque individu possède un art personnel, un art qu'il devrait perfectionner tout au long de sa vie. Pour les danseurs de guerre, cet art est celui de la violence et de la guerre.
Les danseurs de guerre ne sont pas belliqueux, toutefois : ce sont peut-être les seuls artistes sur cette terre qui regrettent chaque opportunité qui leur est donnée de pratiquer leur discipline. Ils se prémunissent de tout regret grâce à des purifications rituelles qu'ils effectuent après chaque combat. A beau milieu d'une bataille, nulle vision n'est plus impressionnante que celle d'un danseur de guerre pandaren en train d'exécuter un ballet mortel de sang et d'acier au son du chant sacré qu'on enseigne à tous les danseurs, et qui ne s'écoute que dans le fracas et la fureur des combats.

Les géomanciens : Les esprit de la terre existent bel et bien, et peuvent parfois être très dangereux. Le devoir sacré des géomanciens pandaren est de comprendre la disposition des terres et d'étudier le terrain naturel pour déterminer les rapports qui existent entre la nature et les esprits qui y vivent. Mais les géomanciens font plus qu'examiner les esprits ; ils essayent également de les apaiser. Grâce à des rituels, des chants et des sacrifices, les géomanciens cherchent la conciliation avec les esprits, et les tranquillisent par des démonstrations d'honneur et mille autres attentions.
Si jamais les géomanciens faillissent à cette tâche, ils sont toutefois capables de commander directement aux esprits de la nature. Ils apprennent aux autres pandaren que la nature est façonnée par les esprits, mais que les esprits sont aussi modelés par la nature. Lorsque les esprits sont changeants, le paysage lui aussi se métamorphose ; et, plus important, si l'on venait à modifier le visage de la nature, les esprits aussi en pâtiraient. En conséquent, les géomanciens exhortent leurs clans à remodeler la terre de manière à en faire non seulement un habitat convenable, mais aussi pour gagner l'amitié des entités spirituelles.
Les Shodo-Pan : Jadis, il n'y avait qu'un seul shodo-pan à une époque donnée. Considéré comme le plus noble descendant de l'empereur et du peuple pandaren, le shodo-pan était l'emblème de l'empire tout entier. Avec la chute du vieil empire, le terme shodo-pan n'a plus désigné une seule et unique personne, mais les chefs de tous les clans pandaren dans leur ensemble.
Un shodo-pan a ceci d'unique qu'il vit entre deux mondes : l'univers physique, et le monde spirituel. Bien qu'ils soient de bons danseurs de guerre, les shodo-pan doivent également comprendre et pratiquer l'art des géomanciens, car il est parfois nécessaire d'allier ces deux disciplines. Les rares fois où les esprits ne peuvent être apaisés, il est du devoir des shodo-pan de les affronter et de les vaincre dans une danse mortelle. De plus, les shodo-pan pourvoient aux besoins des esprits du peuple pandaren tout comme les géomanciens pourvoient aux besoins des esprits de la terre.
Les pandaren honorent et vénèrent leur shodo-pan comme l'incarnation sur terre de l'esprit de leur peuple. Les légendes veulent que les ancêtres des pandaren chuchotent à l'oreille des géomanciens le nom du prochain shodo-pan du clan. La notion de noblesse n'existe pas chez les pandaren, étant donné que n'importe quel danseur de guerre ou géomancien risque d'être choisi pour être le prochain élu.
Lorsque cela arrive, le futur shodo-pan abandonne sa première discipline et on lui inculque alors les bases de sa nouvelle vie. On interdit aux géomanciens d'utiliser leurs arts spirituels jusqu'à ce qu'ils aient maîtrisé la danse de guerre ; de même, les jeunes danseurs de guerre doivent abandonner leur armure et leur lame shaktani pour apprendre les Cents Invocations aux Esprits de la géomancie.
Sources : Warcraft Manual of Monsters, Alliance and Horde Compendium